Ma semaine de ciné sf / Part 3 : Inception

Dans ce dernier article consacré à la sf, au cinéma, Inception, de Nolan et cette question en filigrane : est-ce vraiment de la sf ?

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Inception, the movie !

A Chaque fois que je pense à Inception, j’ai en tête l’image de la toupie qui tourne, le totem du personnage principal (Leonardo alias Cobb), et je vois la dernière image de Stalker, de Tarkovski, me disant que Nolan lui a piqué cette idée, comme une remise en question de la vérité qui nous est montrée, un (affreux) doute offert en guise de conclusion : et si ce que nous voyons n’est pas la réalité, qu’est ce qui est réel, finalement ? Avec cette différence, tout de même : dans Stalker, le verre se met à bouger, seul, comme hors champ, et nous pouvons croire que le doute sur la quête étrange et douteuse du Stalker n’est pas qu’une illusion, un délire dans lequel il entraîne ceux qu’il guide. Dans Inception, en revanche, Nolan nous amène à douter de cette fin en forme de happy ending, d’ailleurs plutôt étrange, au regard du film: Cobb est-il vraiment dans la réalité avec ses enfants retrouvés après avoir été banni, ou se trouve-t-il encore dans un nouvel/autre étage de rêve ? Vertigineux, bien sûr, et c’est sans doute là un des objectifs de ce film, entre autres : nous perdre et nous effrayer dans le vertige de la perception du réel, et du temps.On pourrait croire, par ailleurs, que ce questionnement est une obsession, chez Nolan, qui nous a déjà fait le coup de la différence entre temps vécu et temps “réel”, dans Interstellar : tu passes une heure sur cette planète (dont j’ai oublié le nom), et quand tu reviens voir ton camarade cosmonaute qui t’attend sagement dans l’espace, il a pris 27 ans !Pas cool.